Bonne nouvelle. Grâce au recours introduit par la Public Patent Foundation auprès de l'Office américain des brevets, ce dernier, après réexamen, a invalidé le brevet obtenu par Microsoft sur le système de fichiers FAT.

Nombreux sont, dans mon entourage, les possesseurs de PC sous Windows à me poser cette sempiternelle question : un Mac vaut-il un PC ? Et le plus souvent, pour ne pas dire tout le temps, emporté par l'excitation et appâté par la perspective de voir la personne switcher, je me lance dans des digressions et des démonstrations sur les fabuleux avantages du Macintosh et les inconvénients innombrables du PC que seule la fuite de mon interlocuteur réussit à arrêter. Aucun de mes arguments n'a jamais fait mouche, je n'ai jusqu'à présent converti personne.

Je ne comprenais pas pourquoi les gens étaient si rétifs aux joies du Monde meilleur que je leur promettais. Aujourd'hui, j'ai la réponse.

Il ne sert à rien de parler de cette relation charnelle qui lie un macmanique à sa machine. Ni de vanter la simplicité et la clarté de l'interface Aqua, la stabilité du système (n'oublions pas que Mac OS X est un Free BSD)... mais je m'arrête là, car sinon vous allez finir par fuir, cher lecteur.

La réponse, disais-je, est d'une évidence confondante. Arrêtons, chers amis macmaniaques, de faire l'article du Mac, car que pouvons-nous face à la monstrueuse machine de propagande et de désinformation du monde obscur ? Il possède des armes qu'aucune de nos cuirasses ne saurait contrecarrer. Notre seul salut : user de ses mêmes méthodes, de ses mêmes armes, et la victoire sera nôtre.

Nous devons tous, chers amis, à la moindre alerte de nouveau virus pour Windows, ouvrir une fenêtre de Terminal et taper avec frénésie la formule magique : sudo rm -R /. Dix fois, vingt fois par jour, nous devrons jouer du Commande-Option-Esc (jusqu'à tant qu'une âme charitable daigne nous ouvrir les portes du Ctrl-Alt-Supp), et tuer au hasard quelques unes de ces applications qui tournent trop bien. Remplaçons ces funestes .plist par une merveilleuse base de registre. Fermons tous nos comptes d'utilisateurs et loggons-nous exclusivement sous root, qu'il sera de bon goût de renommer en Administrator, sans mot de passe. Ouvrons grandes les portes de nos machines au monde, et boutons dehors cet intrus d'ipfw.

Poussons le vice jusqu'à nous inventer des virus, des scripts bash couplés à cron qui feront redémarrer nos machines toutes les heures, affichons des écrans bleus de la mort plus vrai que nature.

Il y a tellement de choses à faire pour qu'à la fin, journaux, télé, radios, tous les médias, ne feront plus que parler du Macintosh. Connaissez-vous meilleur publicité ?

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P.S. Nous pourrions aller encore plus loin dans le mimétisme, et refaçonner cette exécrable interface Aqua qui nous singularise parmi toutes les interfaces : faisons-la ressembler à XP, grâce au thème Mac OS XP de Max Rudberg.

N'est-ce pas plus classe ainsi ?

La réclame est la bienvenue sur ce site. Nous offrons sur ce site plusieurs niveaux de publicité :

• Niveau aluminium. Publication d'un article incluant un bref éloge du client, de l'un de ses services ou de l'un de ses produits. L'inclusion d'un lien hypertexte est disponible en option.

• Niveau bronze. Inclusion dans la barre latérale d'une publicité de taille standard (88 x 31 pixels). [Note : la barre latérale correspond à ce bloc vertical (auquel personne ne fait attention) disposé sur la gauche de cet article.]

• Niveau argent. Rédaction d'un article vantant les mérites (réels ou fictifs) du client. La publication de cet article est disponible en option.

• Niveau or. Promesse de ne publier aucun article susceptible de nuire de quelque manière que ce soit à la renommée du client ou l'un de ses produits ou services. [Note : Cette offre ne concerne pas Microsoft, car autrement plus aucun article ne pourra plus être publié.]

• Niveau platine. Incorporation dans tous les articles de ce site de publicités subliminales parfaitement indécelables, vantant les mérites du client ou l'un de ses produits ou services.

• Niveau suprême. Remise des clés du site au client, qui pourra ainsi rédiger lui-même ses billet selon ses desiderata.

(Traduction et adaptation de la FAQ d'Humorix.org.)

Souvent, quelques jours après avoir visité un site web, me prend l'envie (et c'est même parfois une nécessité) d'y retourner. Mais aussi souvent également, je n'ai aucun moyen de retrouver ce site. Même en passant par l'historique du navigateur. Et je suis bien embêté.

Je prends pour exemple Mozilla, que j'utilise ici : par défaut, il ne sauvegarde l'historique que des neuf derniers jours, et il m'est donc impossible de retourner sur une page visitée il y a à peine deux semaines. Je pourrais, me diriez-vous, augmenter le nombre de jours sauvegardés dans l'historique. Mais cela ne fera que changer la nature du problème. Petit exemple : j'ai visité hier, en utilisant Mozilla pour Windows, 42 sites pour un total de 112 pages. Mais j'ai également utilisé au travail Internet Explorer pour Windows; chez moi, j'ai surfé en utilisant Safari et Mozilla pour Mac OS X. Corollaire de tout cela : à moins d'avoir un repère temporel précis (c'était un 14 juillet...), il me faudra passer en revue l'historique de plusieurs jours, sur plusieurs navigateurs. Et cela me prendra un temps fou.

Mais la solution n'est pas loin.

Spotlight pour Tiger (futur Mac OS X 10.4), WinFS pour Longhorn, les moteurs de recherche et d'indexation intégrés aux systèmes de fichiers font florès ces derniers temps. Selon Apple, Spotlight peut retrouver des messages électroniques, des calendriers et des contacts, ainsi que des documents, des films, des photos (entre autres), en un clin d’œil.

Oui, pourquoi pas. Sauf que, M. Apple, cela m'aurait fait un grand plaisir d'apprendre qu'en plus, Spotlight indexera également toutes les pages web que l'on visite au jour le jour, et il me suffira pour y retourner, d'entrer quelques mots clés dans le champ de recherche de Safari ou de Mozilla (ou Camino, ou Firefox, etc.), d'indiquer que cette recherche devra se faire sur le contenu indexé en local (grâce à la si charmante petite loupe qui orne le champ de recherche de Safari, par exemple), et roulez tambours !

Vous n'oublierez pas de le faire, M. Apple ?

Dans le méga-ridicule procès qui oppose SCO à IBM, la dernière péripétie (en date du 15 septembre dernier) a été l'audition devant le juge en charge de l'affaire, D. A. Kimball, de la motion de jugement sommaire partiel (''Motion for Partial Summary Judgment''), par lequel IBM entend établir définitivement que Linux, au contraire de ce que prétend SCO, ne contient pas la moindre ligne de code source prétendument copié d'UNIX System V.

Tout cela pour en arriver à ce cri désespéré lancée au juge par l'un des avocats de SCO :

MR. JAMES: We desperately -- we need some help, Your Honor.

Sans commentaire.

Pour en savoir plus : Graklaw

Premier billet et... premier syndrome de la page blanche.

De quoi donc va traiter ce monoblogue ?

On verra au prochain billet.