samedi 23 octobre 2004

Un Macintosh vaut-il un PC ? bis…

J'écrivais, il y a un mois, une article parodique sur le Macintosh et le meilleur moyen d'en faire l'article auprès des Windowsiens. Ma conclusion était qu'il suffisait de s'inventer virus, vers et trous de sécurité pour qu'à la fin, « journaux, télé, radios, tous les médias, ne feront plus que parler du Macintosh », et en feront ainsi gratuitement la publicité, à notre grand bonheur.

Il semble que quelqu'un m'ait entendu. Dans une discussion sur le site MacInTouch, un contributeur anonyme annonce avoir découvert sur son Mac un logiciel espion, qu'il propose de baptiser « Opener ». Ce logiciel se présente sous la forme d'un script bash — particulièrement bien documenté, soit dit en passant — et exécute à son lancement une flopée d'actions toutes aussi dangereuses les unes que les autres, parmi lesquelles on peut citer :

  • l'installation d'ohphoneX, un logiciel open source de vidéoconférence compatible NetMeeting, pour connecter illégalement votre webcam, si d'aventure vous en aviez une ;

  • l'installation d'un logiciel espion enregistrant en direct live toutes vos saisies clavier ;

  • l'installation de John the Ripper, un logiciel de craquage de mots de passe ;

  • l'installation de sniffers permettant de récupérer à votre insu vos mots de passe, les clés d'activation et les numéros de série de vos logiciels, les historiques de vos navigateurs, vos logs système, etc. ; en un mot, tout.

Mais d'où provient donc cet horrible Opener et comment s'installe-t-il ?

Une enquête à grande échelle, rondement menée dans les dédales de l'internet, a permis de découvrir l'origine : le site Macintosh Underground dont certains membres, suivant mes conseils avisés, ont vaillamment et patiemment développé un « rootkit », notre fameux Opener. Rendons-leur grâce, il n'ont pas lésiné sur le contenu.

Oh, ne vous moquez pas ! Il est vrai que dans ce rootkit, on ne trouve que du classique, du réchauffé ou autres vieilles merdasses repackagées pour notre chère plateforme. Oui, mais ce n'est là qu'une première étape d'un plan autrement plus ambitieux qui, je n'en doute pas, nous fera largement devancer Windows et ses trous innombrables. Soyez, chers amis, sans crainte, l'avenir nous appartient !

Reste à installer ce rootkit. Ici encore, la méthodologie correspond exactement à ce que je préconisais. À défaut de laisser l'affreux pirate prendre votre place face à votre ordinateur, je vous détaille ici les étapes : récupérez le rootkit, puis déplacez-le délicatement au choix dans l'un des deux dossiers suivants : /System/Library/StartupItems/ ou /Library/StartupItems ; prenez maintenant une bonne inspiration et rentrez vite votre mot de passe admin dès qu'il vous sera demandé (la vitesse d'exécution est ici primordiale, car cela vous évitera d'être pris de remords et de vous raviser). Il ne vous restera qu'à redémarrer votre machine et d'aller enfin fièrement annoncer sur les toits votre nouveau statut de piraté. Bravo !

jeudi 14 octobre 2004

Un grand merci à Novell

Novell a publié le 12 octobre dernier une déclaration qui met du baume au cœur. En effet, Novell y précise sa politique en matière de brevets dans le domaine du logiciel, brevets qui, selon Novell, doivent permettre aux éditeurs de logiciels « d'agir de manière concurrentielle, d'inventer et de mettre les avantages de leurs innovations au service de leurs clients et du marché ».

S'adressant à tous ceux qui porteraient « toute accusation de contrefaçon relative au kernel Linux ou à tout programme Open Source inclus dans [ses] offres », Novell promet de défendre ces produits comme il le ferait pour ses autres produits propriétaires, en « invoqu[ant] ses différents brevets », en « identifi[ant] les antériorités risquant d'invalider le brevet », en « démontr[ant] que le produit n'est en violation avec aucun brevet », en « modifi[ant] le produit pour éviter tout risque de contrefaçon » ou en « obten[ant] une licence auprès du propriétaire du brevet ».

Enfin, pour montrer son engagement et sa détermination, Novell rappelle qu'« il a déjà invoqué sa propriété de droits de copyright et de brevets relatifs à UNIX », en allusion au procès qui l'oppose à SCO concernant la propriété d'UNIX.

Vivement que tous s'y mettent!

dimanche 10 octobre 2004

Lumière sur les « Feux de la rampe »

Les « Feux de la rampe », festival international des arts visuels du music-hall, qu'organise annuellement notre chère bonne ville de Crosne, vient clore aujourd'hui sa 8e édition.

Nous habitons, Carole et moi, Crosne depuis 11 ans maintenant, mais c'est la première fois que nous assistons à ce festival. Comment avons-nous pu rater pareille merveille ?

En fait, c'est grâce à Yanis que nous y sommes allés. Quelques classes de son école, parmi lesquelles la sienne, ont organisé un concours de dessin, dont Yanis a été l'un des heureux lauréats, récompensés chacun par deux entrées au festival. Il ne restait plus qu'à acheter deux autres places pour que nous quatre (Carole, Yanis, Rémi et moi) puissions aller vivre deux heures de magie.

Tout était magie. Prestidigitateurs, clowns, jongleurs et autres acrobates nous ont émerveillés de leurs exploits. Pour s'en rendre compte, il n'y avait qu'à voir Yanis et Rémi applaudir à tout rompre, écarquiller les yeux, tendre le cou pour mieux voir et s'approcher plus des artistes, rire ou retenir son souffle.

Promis, dans un an nous y serons.

lundi 4 octobre 2004

Opération à cœur ouvert

Il y a quelque temps de cela, le disque dur de mon portable a rendu l'âme. D'un coup, des craquements se sont fait entendre et la machine a gelé. Je me suis dépêché de l'arrêter, j'ai attendu quelque temps que la mécanique refroidisse, puis j'ai tenté de redémarrer l'ordinateur, mais en vain. Le disque dur était bel et bien hors service.

Je démonte le disque dur, le secoue et les cliquetis métalliques qui se font entendre à l'intérieur finissent de me convaincre de la mort définitive du périphérique. Ainsi que la disparition de toutes mes données enregistrées dessus non encore sauvegardées (sniff, sniff !).

Résigné, je rachète un nouveau disque (un 60 Go, en remplacement des 30 Go originaux). Mais il restait encore mes données à récupérer. Implanté dans un boîtier USB externe, je tente ma chance avec Outil Disque Dur, qui ne voit rien, tandis que le disque malade tourne en émettant un refrain lugubre fait de grincements saccadés.

Ce week-end, prenant mon courage à deux mains, je me lance dans un opération à hauts risques de dissection du disque dur. Muni d'un tourne-vis Torx à la dimension requise, je défais les 7 vis qui fixent la cache métallique sous lequel est enfermée la mécanique du disque dur. L'image de gauche montre à quoi ressemble l'intérieur.

Quelques petites secousses sur le boîtier me permettent de situer à coup sûr l'origine de la panne. C'est cette petite pièce que l'on voit ci-dessus, image de droite, colorée en jaune. Je la démonte, ainsi que le support plastique noir qui se trouve en dessous, je les remboîte soigneusement l'une sur l'autre, je replace délicatement le tout dans le boîtier, je referme ledit boîtier, secoue le tout... et hourra ! aucun bruit.

Et c'est ainsi que j'ai réussi à récupérer mes données. Pas toutes, car des données se sont corrompues au moment de la panne, mais l'essentiel y est, et j'ai un disque dur fonctionnel qui pourra servir de nouveau une fois monté dans un boîtier USB --- non plutôt FireWire, c'est mieux.