Voici un extrait de log d’un des serveurs FTP que je gère. Cela m’a bien fait rigoler.

Après avoir successivement essayé leech, test, games, movies, download, Root et admin, l’apprenti-pirate nous gratifie, par dépit, d’un immonde fuck.

Un jour, Caldera, grand chantre de Linux et du libre, acquit les « droits » d’UNIX auprès de Santa Cruz Operation, SCO pour les intimes. SCO avait acquis ces mêmes « droits », quelques années plus tôt, auprès de Novell ; lequel Novell les détenait d’USL, émanation d’ATT, géniteur d’UNIX.

SCO, une fois désengagé du marché UNIX, changea de nom et devint Tarantella. Et son histoire, en ce qui nous concerne, s’arrête là.

Et un jour de mars 2003, sans crier gare, Caldera déposa plainte contre IBM, l’accusant de nombre méfaits, parmi lesquels on retiendra surtout que selon Caldera, Linux ne serait qu’une honteuse copie d’UNIX et qu’IBM (qui détient une licence perpétuelle et irrévocable d’UNIX, qui lui a servi pour créer AIX, sa propre version d’UNIX) aurait commis l’horrible crime d’injecter sans foi ni loi du code UNIX dans Linux. Le procès est toujours en cours. Caldera réclame 5 milliards de dollars en dommages et intérêts.

La plainte déposée, Caldera s’empressa de changer de nom pour se faire appeler… SCO. Clamant partout que Linux contrevenait (et contrevient toujours) à sa « propriété intellectuelle », SCO instaura une « licence » devant permettre aux utilisateurs de Linux d'utiliser légalement ce dernier. Le prix ? très abordable. 199 $ pour une machine de bureau et de 699 $ pour un serveur monoprocesseur jusqu’à 4999 $ pour un serveur octoprocesseur. Un prix d’ami, quoi.

À suivre.

Je conseille à tous ceux qui, voulant connaître l'évolution des procès ridicules qui opposent SCO à IBM, Novell, DaimlerChrysler, AutoZone et Red Hat (ouf !), de lire cet excellent résumé, paru sur LinuxFrench.net.

L'information, datant du 8 octobre dernier, est certes passée totalement inaperçue, mais elle vaut son pesant d'or : SCO veut s'attaquer maintenant à Apple !

Non, ne paniquez pas. Ce n'est pas notre cher Mac OS X et sa base Free BSD qui vaut à Apple ces menaces. Car depuis le procès qui a opposé l'université de Californie à Berkeley via BSDi (Berkeley Software Design) et USL (UNIX System Laboratories, émanation d'ATT/Novell et détenteur des droits d'UNIX au moment des faits), le code des UNIX BSD a été nettoyé et n'enfreint plus aucun des droits d'UNIX.

Non, la menace est toute autre, et quelque peu risible. Ce que cherche SCO, c'est copier le succès obtenu par d'Apple avec iTunes, mais dans un tout autre projet, appliqué à un tout autre domaine. Domaine qui, soit dit en passant, n'est pas encore défini.

Darl McBride, CEO de SCO, précise dans une interview que le but de SCO est de créer et développer, à l'instar de ce qu'a réalisé Apple avec iTunes, un marché pour les applications d'entreprise, initiateur des succès futurs de SCO. L'idée derrière ce projet est de s'imposer dans ce marché avec une offre peu onéreuse, mais légale, pouvant concurrencer et supplanter les offres gratuites concurrentes. C'est en quelque sorte un parallèle qui est fait entre respectivement le P2P et les logiciels libres (et plus particulièrement Linux), d'une part, et iTunes et le nouveau projet de SCO, d'autre part.

Mais rassurons SCO et son CEO Darl McBride, leur projet, ils le détiennent déjà et, encore mieux, ils l'ont déjà mis en oeuvre. Quoique de manière imparfaite. Il consiste à lancer des accusations gratuites (d'où l'imperfection, car iTunes nécessite quelques investissements de la part d'Apple), et n'avoir plus qu'à se baisser pour récupérer les milliards de dollars de bénéfices.

Bonne chance quand même.

À l’instant, vient de se terminer un « sujet » du journal de 20 h de France 2 confrontant « deux univers, deux modes de vie » antagonistes et essayant de répondre à cette question lancinante : Mac ou PC ?

Laurent Clausse, de SVM Mac, l’équipe de Ludomac et d’autres charmantes personnes ont chanté les louanges de notre chère machine. Celle qui me sert à écrire cet article-ci. Et qui vous sert cette page-ci.

On y a parlé de Lumière ou d’obscurité, de Beauté ou de laideur, de Pureté ou d’austérité. Et je vous laisse deviner où se situe la Lumière.

Qu’avaient les autres à nous opposer ? Pas grand chose, à part cette légende urbaine maintes fois ressassée sur une supposée évolutivité supérieure. On y a vu des fous de tuning pour qui mettre des souris en cage dans leur PC représente le sommet de la jubilation.

Vous voulez regarder le reportage ? Heureux possesseurs de Mac, lancez CocoaJT et laissez-vous guider. Quant à vous, malheureux possesseurs de PC, et pour rester dans l’esprit du reportage, débrouillez-vous !

Le 20 octobre dernier, Secunia publiait une alerte concernant une faille (classée modérément critique) découverte dans Safari, par laquelle un site affiché dans une fenêtre inactive pouvait ouvrir des boîtes de dialogues semblant provenir du site affiché dans le fenêtre active.

Il ne subsite donc à corriger dans Safari que deux vulnérabilités (SA13047 du 1/11/2004 et SA11602 du 17/09/2004), toutes deux classées de faible gravité. À moins que la dernière Mise à jour 10.3.6 n'apporte déjà ces corrections, n'ayant pas moi-même le moyen de la vérifier.

C'est avec une grande tristesse que je mets ici une croix définitive sur mon ingénieuse idée, visant à promouvoir le Macintosh en affrontant et en concurrençant les PC sous Windows sur leur propre terrain, celui de l'insécurité, et de réaliser ainsi le rêve de tout macmanique : faire grimper une à une les marches majestueuses de la renommée au Mac.

En effet, il se trouve que certains, en voulant bien faire, ont réussi en définitive à tuer notre rêve, en s'en allant clamer sur les toits que les systèmes BSD, et en particulier Mac OS X, sont les systèmes d'exploitation les plus sûrs.

Les auteurs d'une telle traîtrise sont les analystes de mi2g qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que surveiller (pendant un an, figurez-vous !) toutes sortes de systèmes, à compter les attaques qu'il subissent et à noter leurs forces et leurs faiblesses. Et de prétendre en conclusion que Mac OS X et ses cousins BSD sont les moins vulnérables de tous. Windows, qui a toujours occupé le haut du podium, se trouve détrôné par Linux, dont les utilisateurs se sont apparemment convertis dans le plagiat en nous volant et en mettant en œuvre notre idée !

Dites-moi, que faire maintenant avec tout ce monde ligué contre nous ?