mercredi 26 janvier 2005

Éthérée Crosne

Lors de la réunion organisée par la mairie de Crosne sur l’ADSL, le maire a annoncé l’arrivée, en janvier, du site web de la ville.

Bonne nouvelle, le site est en ligne et le nom de Crosne vole dorénavant dans le grand éther du World Wide Web. C’est ici : www.ville-de-crosne.fr. Vous pouvez également y accéder par ce lien : http://81.93.11.97/crosne/.

Une tour rapide sur Netcraft et l’Afnic nous apprend que le site, hébergé par French-Connexion, est propulsé par Apache 2 tournant sur un serveur Linux Red Hat. Le nom de domaine est tout frais du 17 janvier 2005.

Comment donc se présente ce site ? Il est plus qu’évident que, dans ses aspects techniques et architecturaux, le site est à la pointe de la technologie… de 2000 ou 2001. Vous en connaissez beaucoup qui utilisent encore les frames et réalisent encore leur mise en page avec des tables, comme c’est le cas ici ? Férus du (X)HTML et du CSS, passez votre chemin.

Parlons vite des choses qui fâchent. Fana de Flash, réjouissez-vous, vous y goûterez à toutes les sauces : en intro, en home, en bandeau supérieur, en barre latérale et en pied de page, ouf ! Rédhibitoire, l’image représentant des crosnes affichée en filigrane sur toutes les pages, ce qui nuit énormément à la lisibilité du texte (voir ci-contre). Pénible aussi de tomber sur des images qui n’ont de toute évidence subi aucune optimisation : les malheureux Crosnois privés de haut débit en pleureront. Qu’ils évitent surtout de récupérer le numéro de Crosne Info proposé en téléchargement au format PDF : d’une part, le serveur n’est apparemment pas un foudre de guerre et il vous faudra vous armer de beaucoup de patience ; d’autre part, la qualité et la lisibilité du document est, pour certaines pages, en-deça des limites de l’acceptable. Vous ferez mieux d’aller directement à la mairie y récupérer un exemplaire, si vous n’avez pas eu la chance de le recevoir dans votre boîte aux lettres. Vos yeux vous en remercieront.

Petit détail que vous ne pouvez rater, cher lecteur macmaniaque : vous serez comblé de joie — ou attristé, c’est selon les points de vue — de découvrir la petite touche Mac apportée au site, incarnée par les trois gros boutons ronds à la mode Aqua (similaires au bouton de lancement de la gravure sur Toast). Dommage que le détourage de ces images ait été bâclé.

En plus des trois boutons façon Aqua déjà cités, donnant accès aux trois principales rubriques du site, une quatrième rubrique est accessible par le moyen d’un cartouche orange judicieusement intitulé « Bien vivre sa ville » (comme le slogan de la ville) et disposé à l’écart de tout, ce qui constitue en somme le moyen le plus sûr de vous le faire rater. Enfin, sur la home, un fanion vert sagement posé sur les flots stylisés de l’Yerres vous mènera à la cinquième et dernière rubrique, celle des actualités. Souvenez-vous en de ce fanion, car vous ne pourrez accéder à cette rubrique de nulle part ailleurs. Retour à la page d’accueil obligatoire. Comment ? En cliquant sur le tout nouveau logo de Crosne, pardi !

Les choix techniques faits pour ce site ont quand même leur bon côté : le site passe sans sourciller sous Safari, Firefox (Mac et PC) et Internet Explorer (Mac et PC). Le Javascript se fait très discret, limité à un ou deux scripts tirés de la bibiothèque de scripts de Macromedia Dreamweaver. On ne peut que regretter une fois de plus le choix malheureux de s’appuyer sur les frames.

Verdict final : acceptable (ou presque).

mardi 25 janvier 2005

Le privilégié est de retour !

Après plus d’un an de bons et loyaux services, j’avais remisé en septembre (ou peut-être octobre ?) dernier le modem USB Sagem F@st 800 gracieusement fourni par Free à l’ouverture de ma ligne ADSL, pour le remplacer avantageusement par un modem-routeur-borne WIFI Linksys WAG54G. Une fois mon PowerBook muni d’une carte Airport, me voici entré dans l’ère du sans fil. Mi-décembre dernier, c’était Noël avant l’heure : je reçois ma Freebox v4 : à moi les joies du téléphone gratuit ! Et pour faire bonne mesure, le WAG54G a été remplacé par un WRT54G.

Que de changements, n’est-ce pas ? J’ai cependant gardé l’information principale pour la bonne bouche.

Le 24 janvier 2005 est un jour à marquer d’une pierre blanche : Free a procédé au dégroupage de ma ligne ADSL. De moins de 500 kb/s de débit descendant, je viens de passer à plus de 1500 kb/s ; de presque rien de débit ascendant, j’en suis à plus de 800 kb/s.

Mon vœu pour cette nouvelle année ? Que vous tous, Crosnois oubliés de l’ADSL, vous puissiez vous aussi goûter aux joies du haut débit.

dimanche 23 janvier 2005

Dialogues d’ouverture et d’enregistrement de fichiers et expérience utilisateur

Les interfaces graphiques (et en particulier notre chère Aqua) visent toutes, à coups de métaphores, à imiter autant que faire se peut la surface de nos bureaux physiques, le but ultime étant (je le conçois ainsi) de précisément nous faire oublier que nous avons affaire à une interface graphique ; celle-ci doit nous faire croire que nous ne sommes nullement occupés à commander un ordinateur mais à manipuler des outils sur un bureau. C’est ce qu’on appelle pompeusement l’expérience utilisateur.

Tout le monde s’accorde à dire que l’interface du Macintosh offre l’une des meilleures — sinon la meilleure — des expériences utilisateur. Beaucoup ont essayé de la singer, mais heureusement aucun n’y est encore parvenu. Il est vrai qu’Apple a placé la barre assez haut et, ne s’endormant pas sur ses lauriers, s’efforce de l’améliorer de plus en plus, au fil des nouvelles versions que l’on attend tous la langue pendante. Je ne peux que tirer chapeau bas à ces géniales trouvailles que sont par exemple le bandeau Emplacements des fenêtres du Finder ou Exposé. Je ne parle même pas des nouveautés de Tiger (le magazine Vous et votre Mac, dans son numéro 2, y consacre d’ailleurs tout un dossier).

L’interface de nos Mac n’a donc cessé d’évoluer depuis sa première incarnation. Entre la première version apparue, System 1.0, jusqu’au très attendu Tiger, il n’y a presque plus grand chose de commun ; parmi les révolutions radicales ou les améliorations cosmétiques, nous citerons pêle-mêle : le MultiFinder, l’interface platine, les nouveaux Navigation Services, le Dock, etc.

Mais, hélas !, si mille choses ont changé, évolué, se sont affinées et améliorées, il en reste une qui, à mon sens, représente une aberration en matière d'expérience utilisateur. J’ai nommé les dialogues d’ouverture et d’enregistrement de documents. C’est à celà que je faisais référence plus haut en mettant en exergue le mot « presque ». Je m’explique.

Voyez d’abord comment Apple a patiemment et minutieusement construit sa suite iLife. iPhoto est dédié à la gestion de vos photos, iTunes à celle de musique, iMovie vous sert pour le montage de vos films et iDVD vous permet de graver vos propres DVD. Chaque produit forme un brique spécialisée dans un tout. Vous avez besoin d’ajouter une musique à un montage iMovie ? iTunes vous ouvre l’accès de sa bibliothèque. Il n’y a pas eu besoin d’ajouter dans iMovie un gestionnaire de musique. Chaque application est spécialisée dans son domaine.

Revenons à notre propos. Pourquoi donc les applications doivent-elles embarquer des dialogues d’ouverture et d’enregistrement de fichiers (ceux-qui apparaissent quand vous faites Fichier > Ouvrir ou Fichier > Enregistrer sous), alors qu’il existe déjà une application spécialement dédiée à la gestion des fichiers, le Finder en l’occurence ? Pourquoi les applications ne s’appuient-elles pas, pour manipuler les fichiers, sur le Finder, dont c’est la raison d’être et la mission principale ? Pour une personne novice, l’expérience utilisateur de la gestion de fichiers se base d’abord sur l’utilisation du Finder. Cette personne va se forger un environnement configuré selon ses besoins (présentation en icônes, en lignes ou en colonnes, tris, familles, etc.). Pourquoi devra-t-elle changer ses habitudes durement acquises et remplacer un confortable espace de navigation occupant tout l’écran par une minuscule fenêtre n’offrant pas toutes les possibilités du Finder en matière d’interaction et de configuration ?…

Imaginons un nouveau Mac OS X dans lequel l'invocation dans une quelconque application de la commande [Ouvrir] vous basculera automatiquement dans le Finder, lequel vous présentera une de ses si belles fenêtres, configurée comme vous en avez l’habitude. Les icônes qui n’intéressent pas votre application seront automatiquement désactivées — grisées, comme on disait dans le temps ; une palette de commande flottante vous permettra de sélectionner les types de fichiers que vous désirez ouvrir. Vous naviguerez dans les répertoires ou le Bureau comme vous avez toujours eu l’habitude de faire. Un double clic et hop ! vous avez ouvert votre document.

Imaginons également que l’invocation de la commande [Enregistrer sous] provoque la réduction, dans un bel effet Génie, de la taille de la fenêtre du document sur lequel vous travaillez, se transformant ainsi en une icône qui ira sagement se coller au pointeur de votre souris, alors que toutes les autres fenêtres ouvertes des autres applications disparaissent toutes dans un beau ballet sur les côtés de l’écran, comme le fait déjà si bien Exposé : le Finder est à votre disposition. Vous naviguerez à l’endroit où vous souhaitez enregistrer votre document, vous y déposerez son icône, vous baptiserez le fichier — comme vous l’avez toujours fait sous le Finder—, sans oublier la palette flottante qui apparaîtra pour vous offrir l’accès aux options d’enregistrement que vous désirez modifier. Et une fois fini, vous retournez fissa à votre application, le système prenant son aspect originel.

Je le concède, implémenter une telle fonctionnalité ne sera pas chose aisée. Mais je fais confiance à Apple pour trouver le meilleur moyen d’y parvenir. Chiche Apple.

samedi 15 janvier 2005

La Belle et la Bête

La vie nous réserve parfois de sacrées surprises. Et nous gratifie de certains télescopages dont elle est la seule à détenir les secrets. Elle s’ingénie aussi à donner corps et consistance à ce que nous avons toujours cru n’être que contes ou légendes.

« La Belle et la Bête » ne fut jusqu’à présent qu’une fable née de l’imagination de Jeanne Marie Leprince de Beaumont, universellement connue par tous les enfants, anciens ou nouveaux, petits ou grands, grâce au travail magnifique de Jean Cocteau ou de Disney.

Mais la Belle et la Bête existent bel et bien, êtres de chair comme vous et moi.

Je le précise d’entrée de jeu, la fable n’est pas respectée à la virgule près, ni même au mot près.

La Belle s’appelle Sam Palmisano (eh oui, c’est un homme, désolé) et ce n’est pas son père qu’il veut sauver, mais plutôt la boîte où il travaille — qu’il dirige, en fait —, de la mort que lui promet la Bête.

Sam-la-Belle n’est pas cette cruche du conte qui va bêtement se jeter entre les griffes du monstre. Plus futé, Sam préfère unir ses forces à celles des pires ennemis de la Bête, ceux-là même qui ont juré sa mort (de la Bête) et fourbissent à longueur de journée leurs armes meurtrières faites à base de kilomètres et de kilomètres de lignes de code, qu’il façonnent en une multitude d’outils dévastateurs ; ces armes s’appellent Linux, Apache, PHP, etc.

Au fait, la « boîte » dont il est question ci-dessus, celle que dirige Sam, c’est… IBM.

Dans la vraie vie, la Bête n’est pas ce monstre reclus dans son château. Au contraire, elle se présente sous un aspect des plus attrayants. La Bête est courue par les médias. Elle donne des interviews. Pour ne rien gâter, la Bête est l’homme plus riche au monde. Il se trouve également et incidemment que la Bête n’aime pas les logiciels libres. La Bête hait, comme le rappelle Libération, ces « communistes d’un genre nouveau, cachés sous différents masques ». (Vous pouvez lire l’interview complète sur News.com.) La Bête s’appelle Bill Gates.

Quand la Bête s’emporte contre ces énergumènes qui osent s’élever contre les brevets logiciels, la Belle, elle, répond en garantissant au développeurs de logiciels libres un accès libre et gratuit à 500 de ses brevets.

Quand la réalité dépasse la fiction. IBM, l’archétype de la multinationale, le mastodonte de l’informatique, est devenue « communiste ». Où va le monde ?

vendredi 7 janvier 2005

Jobs, il te faut relever le défi !

Cher Jobs,

Plus que quelques jours, et tu iras de nouveau amuser la galerie de la Macworld Expo, vêtu de ton fameux jean, débitant ton fameux « just one more thing… » et (pourquoi personne n’en parle ?) siphonnant ta non moins fameuse bouteille d’eau. Tu nous feras de belles démonstrations, tu rouleras les mécaniques avec ton Tiger hyper beau, puissant, rapide, sérieux, véloce, sécurisé, indestructible, insubmersible, incompressible, imputrescible, et tout et tout.

Mais non, mon cher Jobs, tu auras beau te trémousser sur scène, te démener comme un fou, suer sang et eau, ce ne seront que gesticulations stériles. Du temps et de l’argent jetés en l’air. Car il te manque ce quelque chose qui est la marque des Grands. Que Bilou possède.

Il faudra que tu te réveilles ; que tu relèves le défi.

Laisse tomber ton « just one more thing… » éculé. Bilou, lui, innove.

Lis et savoure cet article de vnunet.com qui nous conte, nous tient en haleine, nous décrit, nous surprend avec un Bilou imaginatif, sérieux, volontaire, professionnel jusqu’au bout des ongles, soucieux de montrer le meilleur des produits qu’il nous vend, soucieux de n’en jamais ternir la réputation. Lors de sa keynote au Consumer Electronics Show (Las Vegas, du 6 au 9 janvier), il a fait la démonstration des fabuleuses capacités du fabuleux Windows Media Center. Ô sublime surprise, délicieuse trouvaille, éblouissant coup de théâtre, Windows Media Center a crashé.

Ce que ne fera jamais ton insipide Mac OS X 10.4. Déjà, rien que le nom…

Mais il ne faut pas le sous-estimer Bilou. Bilou, lui, est flamboyant. Bilou n’est pas le commun des mortels. Bilou sait que Windows (Media Center ou pas) ne serait pas Windows sans son fameux Écran bleu de la mort. Et il a tenu à nous prouver qu’il était toujours là, prêt à égayer nos soirées mornes et brumeuses. De la véritable prestidigitation.

Dis-moi, toi, il date de quand ton dernier kernel panic ?

Il faut te réveiller, Jobs. L’Honneur d’Apple, ton Honneur, sont en jeu.

dimanche 2 janvier 2005

Farandole de CSS

CSS par ci, CSS par là, le web en est tout chamboulé. Avec l'avènement des feuilles de styles en cascade, les sites web sont de plus en plus beaux, la mise en page plus élégante, à des années-lumières de ces horreurs à base de tableaux qu'on a connu jusqu'à présent.

Vous voulez voir ce qu'il est possible de faire avec des CSS ? allez visiter le Jardin zen du CSS. Un pur enchantement. Ou comment un simple changement de la feuille de styles rattachée à une page web permet de la métamorphoser complètement. Vous avez ci-dessous quatre exemples de la même page, avec le même contenu, et donc quatre feuilles de style différentes.