Retroussons nos manches et attelons-nous à notre mission de comparaison entre Mac OS X et Windows. Penchons-nous, pour cette première partie, sur l’étape la plus importante et la plus délicate de l’utilisation d’un système d’exploitation : son installation. Par souci d’équité — et accessoirement parce que je ne dispose pas encore de Tiger —, la confrontation mettra en jeu Mac OS X 10.3.9 et Windows XP SP2.

De plus en plus souvent, les ordinateurs sont livrés avec le système d’exploitation déjà préinstallé. À la première mise en route, l’utilisateur est invité à compléter certaines informations (nom de la machine, fuseau horaire, etc.) et, à peine quelques minutes plus tard, l’ordinateur est déjà fonctionnel.

Cependant, à plus ou moins brève échéance, l’utilisateur sera contraint de procéder par lui-même à la réinstallation du système : acquisition d’une nouvelle version majeure, corruption du système, problème de disque dur, etc., les occasions de plonger les mains dans le cambouis sont nombreuses. Quelle expérience — fascinante ou affligeante — vivra l’utilisateur ?

Pour Mac OS X, il faut l’avouer, l’épreuve commence assez mal. Une fois le DVD du système inséré dans le lecteur, vous aurez beau démarrer et redémarrer encore votre Mac, ce dernier restera obstinément insensible à la présence de la galette. Très fâcheux. Et bien sûr, n’espérez aucune aide de la part du Mac, un quelconque message d’explication sur l’écran ou une hypothétique indication autre que cette insupportable roue tournoyante. Ce n’est qu’après de longues et fastidieuses recherches que vous apprendrez qu’il vous faut maintenir la touche « C » appuyée au démarrage pour forcer la prise en compte du DVD. « C » pour CD-ROM… alors que vous utilisez un DVD. Risible.

Le démarrage d’un PC avec un CD de Windows XP inséré dans le lecteur approprié se révèle autrement plus facile. La machine s’ébroue et vous demande aimablement d’appuyer sur une touche quelconque pour lancer le CD. Simple et direct. Bien sûr, il peut arriver, dans des situations particulières, que vous soyez contraint de faire un détour par le BIOS pour parvenir à démarrer sur le CD. Je vous ferai cependant injure de vous parler de cette procédure somme toute triviale. Existe-t-il encore une personne sur Terre qui ne soit pas rompue aux arcanes du BIOS ?

Arrive alors le grand moment, celui où le système montre le bout de sa truffe. Voici le tout premier écran de Mac OS X :

Fidèle à son image, le système frappé de la pomme s’affiche en mode graphique, déployant son interface Aqua comme le paon sa roue. Soit. Mais cela suffira-t-il à cacher l’extravagance du message véhiculé par cet écran ? Voyez donc : je compte pas moins de quinze lignes de texte écrite chacune dans une langue différente (du moins, je le suppose) et annonçant de toute évidence le même message. Bien vu. Cependant, pratiquant le français (évidemment) et l’anglais, je ne comprends pas la contradiction véhiculée par ces deux langues. Est-ce une erreur de traduction ? la conséquence d’un travail bâclé ou de traducteurs sous-payés ? Toujours est-il que la première ligne, à mon sens, devrait se lire : « Use French for the main language ». Mais comment pardonner cette erreur lorsque vos yeux tombent sur cette ultime injure : Mac OS X se permet de nous tutoyer ! Ne lis-je pas, écrit noir sur blanc, « Continue » au lieu de « Continuez » ? À cette étape, le plus magnanime d’entre-nous aura déjà tout jeté par le fenêtre… pour ouvrir grand la porte aux fenêtres de Windows.

La photo qui suit nous présente le premier écran de l’installation de Windows.

Que du bonheur. Nous ne sommes pas assaillis de mille langues dont nous n’avons que faire. Les textes sont courts et intelligibles, le message direct. Notez la pureté de cette interface qui peut sembler, de prime abord, dépouillée mais qui en réalité pousse loin le souci du détail, à l’exemple du nom Windows XP délicieusement décoré par les deux « (R) » disposés en encadrement.

Inutile de poursuivre plus loin notre expérience, le vainqueur de cette manche est tout désigné. Le perdant réussira-il à rattraper son retard lors des manches suivantes ? Vous le découvrirez dans de prochains articles.