mercredi 20 juillet 2005

Un vendredi de découvertes

Ce vendredi 15 juillet fut un vendredi de découvertes.

Découverte d’abord de deux nouveaux talents. Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, Yanis et Rémi (ou plutôt Rémi et Yanis, pour respecter l’ordre sur la photo) se sont intensivement entraînés pour le prochain Tour de France (et tous les suivants).

Je m’explique maintenant la décision de Lance Armstrong d’arrêter la compétition.

La seconde découverte a eu lieu au… Palais de la découverte. L’exposition intitulée « Les signaux bioélectriques : des bruits du coeur à l'électrocardiogramme » réservait une stupéfiant spectacle à tous les macounets endurcis et linuxiens invétérés : celui de l’écran bleu de la mort si cher à Microsoft.

Je n’ai toujours pas réussi à expliquer à mes deux futurs champions le pourquoi du comment de cet écran. Il me faudra beaucoup de patience et de pédagogie pour arriver à leur faire accepter l’idée qu’un ordinateur, ça tombe en panne, pour peu qu’il soit motorisé par Microsoft.

dimanche 19 juin 2005

Grand Prix d’Indianapolis : la farce

Elles sont six. Six voitures. Six monoplaces. Deux rouges, deux jaunes et deux blanches et noires. Ferrari, Jordan et Minardi. Elles courent, elles courent, semblant poursuivre une improbable victoire. Mais non, elles fuient en vérité. Elles fuient la honte qui les poursuit.

À l’extinction des feux, elle les a déjà rattrapées.

MàJ. À Indianapolis, il pleut de l’eau… en bouteilles. Véridique.

MàJ 2. Phénoménal ! Les Ferrari qu’on jugeait juste bonnes pour la casse ont retrouvé leur compétitivité, et même plus. Au bout de 33 tours, à 40 tours de la fin, elles ont laissé loin, très loin, les autres écuries de pointe, Renault, MacLaren, Williams et consort.

jeudi 9 juin 2005

La soupe au caillou, nouvelle version

Tristan Nitot nous parle, dans son excellent Standblog, du conte de la soupe au caillou et nous en narre une version qu’il réserve normalement à ses enfants. Cette version est cependant inexacte et incomplète. Voici la vraie histoire de la soupe au caillou telle que je vais dorénavant la raconter aux deux prunelles de mes yeux, Yanis et Rémi. (Les passages sur fond gris sont repris du texte original de Tristan.)

* * *

Un soir, un renard arrive dans un petit village habité par des animaux. Il porte un sac sur son dos, et frappe à la porte d’une maison habitée par une poule. La poule, craintive, hésite à lui ouvrir la porte. Mais le renard a l’air inoffensif et commence à lui parler de la soupe au caillou, une soupe délicieuse, affirme-t-il. La poule ouvre la porte, et accepte de faire avec le renard une soupe au caillou. On met donc une marmite pleine d’eau à chauffer sur le feu, le renard ouvre son sac, en tire un gros caillou qu’il met dans la marmite. Il explique que la soupe au caillou nécessite d’autres ingrédients. Alors on en parle dans le village. Un lapin apporte quelques carottes dont il n’avait que faire, l’écureuil apporte des navets, le cheval vient avec ses pommes de terre et ainsi de suite pour le mouton, la chèvre, l’âne et tous les animaux, qui apportent ce dont ils disposent. Tous ces légumes finissent dans le chaudron de la poule, avec le caillou.

Bien sûr, une soupe au caillou, ça prend du temps à cuire ! Alors on fait connaissance, on discute entre voisins, on écoute les histoires du renard, qui s’avère être très sympathique. La soupe au caillou est enfin prête, on la partage. Tout le monde a sa part de soupe au caillou qui est d’autant plus délicieuse que l’atmosphère est excellente. On plaisante, on discute, on réfléchit, on partage, on écoute, on palabre, on se demande comment on va bien pouvoir l’améliorer, cette fameuse soupe au caillou.

La nuit est maintenant bien avancée. Tout le village a passé une fabuleuse soirée. Décidément, la poule a eu là une bonne idée en accueillant le renard et son caillou qui permet de faire des soupes aussi bonnes que conviviales.

La renommée de la soupe se répandit comme une traînée de poudre et atteignit les coins les plus reculés du pays. Tout le monde en voulait, tout le monde rêvait d’y goûter. On se mit partout à copier la recette originale. Cependant, les autres villages n’ayant pas le caillou, celui du renard, ils se rabattirent sur des cailloux quelconques, ramassés sur les bords de chemins, pour confectionner leur propre soupe, l’accommodant comme ils pouvaient. Mais ce n’était qu’un semblant de soupe, en vérité.

Entre-temps, des dissensions naquirent au sein du village d’adoption du renard. Des inimitiés prospérèrent et des conspirations se tramèrent. A tel point qu’un jour, ligués contre le renard, certains méprisables animaux réussirent à le chasser du village, non sans lui avoir auparavant subtilisé son caillou.

Le renard repartit vers de nouvelles aventures, vers de nouvelles soupes au caillou, dans d’autres villages, pour d’autres rencontres, différentes et conviviales à la fois.

Les années passèrent. Dans l’ancien village du renard, les choses allaient de mal en pis. On avait certes le caillou, on avait certes la recette, mais il manquait le plus important, le savoir-faire du renard. De plus en plus nombreux, les animaux du village, rebutés par le goût de plus en plus exécrable de la soupe, fuyaient vers les villages voisins. Le village se dépeuplait. Le village se mourrait. Les sages du village, après de longs conciliabules, sont tombés d’accord que seul le retour du renard pouvait sauver le village, pouvait sauver la soupe au caillou. On partit à sa recherche.

On le trouva. Il accepta de revenir. En cadeau, il amenait son nouveau caillou, aux pouvoirs encore plus fabuleux. Hourra ! hourra ! criaient les villageois qui l’accueillirent à bras ouverts.

Renard s’attela à la tâche. Pour concocter sa soupe, il fallait les meilleurs ingrédients, il fallait du temps, de la patience et de la sueur. Mais au final, quel goût exquis ! Le renard et son nouveau caillou faisaient des miracles.

Malin comme un renard... hum, pardon. Malin comme lui-même, le renard ne laissa rien au hasard, améliorant, peaufinant et sublimant encore et toujours sa soupe. Et c’est ainsi que le jour où le fournisseur de l’un des plus importants ingrédients de la soupe faillit à sa tâche, le renard ne fût point pris au dépourvu. D’un tournemain, il dévoila aux yeux des villageois ébahis sa nouvelle recette, préparée avec un ingrédient de remplacement ; la soupe était encore meilleure, encore plus appétissante, affirmait-il.

D’aucuns crièrent au scandale et prétendirent que le renard avait à cette occasion vendu son âme au fournisseur du nouvel ingrédient, car il se trouvait que l’infecte soupe des autres villages utilisait ce même ingrédient. Mais ils oubliaient que l’ingrédient le plus important de la soupe, c’était le caillou.

De nos jours, la soupe au caillou du renard est distribuée partout dans le monde et elle garde toujours cette saveur incomparable. Si vous voulez y goûter, c’est très facile. Elle est vendue dans des emballages frappés d’une pomme croquée.

dimanche 29 mai 2005

Mac contre PC : le grand match de l’installation

Retroussons nos manches et attelons-nous à notre mission de comparaison entre Mac OS X et Windows. Penchons-nous, pour cette première partie, sur l’étape la plus importante et la plus délicate de l’utilisation d’un système d’exploitation : son installation. Par souci d’équité — et accessoirement parce que je ne dispose pas encore de Tiger —, la confrontation mettra en jeu Mac OS X 10.3.9 et Windows XP SP2.

De plus en plus souvent, les ordinateurs sont livrés avec le système d’exploitation déjà préinstallé. À la première mise en route, l’utilisateur est invité à compléter certaines informations (nom de la machine, fuseau horaire, etc.) et, à peine quelques minutes plus tard, l’ordinateur est déjà fonctionnel.

Cependant, à plus ou moins brève échéance, l’utilisateur sera contraint de procéder par lui-même à la réinstallation du système : acquisition d’une nouvelle version majeure, corruption du système, problème de disque dur, etc., les occasions de plonger les mains dans le cambouis sont nombreuses. Quelle expérience — fascinante ou affligeante — vivra l’utilisateur ?

Pour Mac OS X, il faut l’avouer, l’épreuve commence assez mal. Une fois le DVD du système inséré dans le lecteur, vous aurez beau démarrer et redémarrer encore votre Mac, ce dernier restera obstinément insensible à la présence de la galette. Très fâcheux. Et bien sûr, n’espérez aucune aide de la part du Mac, un quelconque message d’explication sur l’écran ou une hypothétique indication autre que cette insupportable roue tournoyante. Ce n’est qu’après de longues et fastidieuses recherches que vous apprendrez qu’il vous faut maintenir la touche « C » appuyée au démarrage pour forcer la prise en compte du DVD. « C » pour CD-ROM… alors que vous utilisez un DVD. Risible.

Le démarrage d’un PC avec un CD de Windows XP inséré dans le lecteur approprié se révèle autrement plus facile. La machine s’ébroue et vous demande aimablement d’appuyer sur une touche quelconque pour lancer le CD. Simple et direct. Bien sûr, il peut arriver, dans des situations particulières, que vous soyez contraint de faire un détour par le BIOS pour parvenir à démarrer sur le CD. Je vous ferai cependant injure de vous parler de cette procédure somme toute triviale. Existe-t-il encore une personne sur Terre qui ne soit pas rompue aux arcanes du BIOS ?

Arrive alors le grand moment, celui où le système montre le bout de sa truffe. Voici le tout premier écran de Mac OS X :

Fidèle à son image, le système frappé de la pomme s’affiche en mode graphique, déployant son interface Aqua comme le paon sa roue. Soit. Mais cela suffira-t-il à cacher l’extravagance du message véhiculé par cet écran ? Voyez donc : je compte pas moins de quinze lignes de texte écrite chacune dans une langue différente (du moins, je le suppose) et annonçant de toute évidence le même message. Bien vu. Cependant, pratiquant le français (évidemment) et l’anglais, je ne comprends pas la contradiction véhiculée par ces deux langues. Est-ce une erreur de traduction ? la conséquence d’un travail bâclé ou de traducteurs sous-payés ? Toujours est-il que la première ligne, à mon sens, devrait se lire : « Use French for the main language ». Mais comment pardonner cette erreur lorsque vos yeux tombent sur cette ultime injure : Mac OS X se permet de nous tutoyer ! Ne lis-je pas, écrit noir sur blanc, « Continue » au lieu de « Continuez » ? À cette étape, le plus magnanime d’entre-nous aura déjà tout jeté par le fenêtre… pour ouvrir grand la porte aux fenêtres de Windows.

La photo qui suit nous présente le premier écran de l’installation de Windows.

Que du bonheur. Nous ne sommes pas assaillis de mille langues dont nous n’avons que faire. Les textes sont courts et intelligibles, le message direct. Notez la pureté de cette interface qui peut sembler, de prime abord, dépouillée mais qui en réalité pousse loin le souci du détail, à l’exemple du nom Windows XP délicieusement décoré par les deux « (R) » disposés en encadrement.

Inutile de poursuivre plus loin notre expérience, le vainqueur de cette manche est tout désigné. Le perdant réussira-il à rattraper son retard lors des manches suivantes ? Vous le découvrirez dans de prochains articles.

jeudi 26 mai 2005

Mac contre PC, le grand match

J’ai commis jusqu’à présent quelques articles sarcastiques à propos de la guéguerre Mac contre PC (Apple a mis en route ses photocopieurs, Mauvaise nouvelle, le Mac est (presque) parfait, Jobs, il te faut relever le défi ! ainsi que la série Un Macintosh vaut-il un PC ?, bis et ter). Et l’occasion faisant le larron, je me laissais dans chacun de ces articles encenser effrontément Mac OS X et discréditer indûment Windows.

Le temps de la rédemption est venu. L’envie m’en démangeait depuis bien longtemps. Aujourd’hui, je me lance. Au départ fut cette réflexion pleine de bon sens : dénigrer qui que ce soit ou polémiquer sur quelque sujet que ce soit ne mènent jamais à rien. La seule option profitable est celle du dialogue franc, ouvert et sincère, entre gens de bonne volonté.

Au fil de prochains articles, je confronterai, sur des points cruciaux, judicieusement choisis, les deux systèmes. Objectivement, impartialement. Sans a priori ni parti pris. Que le meilleur gagne !

Promis, j’éviterai, au contraire du site X vs XP dont le parti-pris pro-Mac est patent, les conclusions hâtives, partisanes ou subjectives. Au contraire de ce site, mes tests seront rigoureusement choisis, étalonnés et calibrés pour correspondre à la réalité des choses : celle, d’un côté, d’un système choisi, approuvé et acclamé par plus de 90 % des utilisateurs et celle, de l’autre côté, d’un système confidentiel dont l’aura est inversement proportionnelle à celle de son gourou en chef.

La tâche que je me suis assignée est une tâche de longue haleine, nécessitant un important investissement en temps et en réflexion. Ne vous attendez donc pas à un flot rapide de billets. Bien au contraire, sept fois je tournerai la souris autour du bouton de mise en ligne de ce blog avant de le cliquer.

samedi 21 mai 2005

Quand Tiger sort ses griffes, SVM voit des ongle(t)s

SVM 238, juin 2005Le dernier numéro paru de SVM (numéro 238 de juin 2005) contient en page 28 un article qui m’a bien exaspéré. Intitulé « Tiger : Apple sort ses griffes », ce papier, qui tient plus de l’entrefilet ou de la brève que du véritable article, tente l’impossible exploit de faire le tour du félin comme on fait ses courses chez Aldi ou Lidl : au pas de course. Il est honteux que la sortie d’une version majeure d’un OS n’ait droit qu’à cet espace lilliputien ; c’est d’autant plus rageant et frustrant que sur la page suivante, un article consacré à l’échéancier de Longhorn — vous savez, Longhorn, le nouveau machin de Microsoft qu’on attend tous la langue pendante et la salive coulante — a droit à pratiquement le double de place. Les deux articles sont signés par le même E.T. (Etienne Thierry).

Vous me direz que c’est normal, que c’est SVM, et que SVM, on connaît… Oui, mais n’est-ce pas lui qui prétend couvrir « l’essentiel de la micro et des nouvelles technologies » ?

Ah, qu’il est loin le temps des premiers numéros de Science & Vie Micro, que je lisais avec avidité, où l’on parlait réellement de la micro-informatique, de toute la micro-informatique ! L’éclectisme de SVM a vécu. Le tournant fatal n’a pas eu lieu à la naissance du petit frère SVM Mac, mais à l’apparition de PC Expert, et son premier numéro lourd de quelques 400 (500 ?) pages. Dès lors, ce fut la déchéance pour l’ex-« numéro 1 de la presse informatique ».

Je tiens à rassurer ici jeFFF et lui éviter un nouveau bougonnage à propos d’Apple et de Safari. Contrairement à ce que prétend l’article de SVM (« On signalera enfin l’apparition d’onglets dans Safari »), les onglets ont toujours existé dans Safari. Depuis la toute première bêta. Etienne Thierry l’avoue, il a juste mis les pied dans le Safari !.

jeudi 12 mai 2005

Dashboard : à peine trouvée, la faille est déjà comblée

Il faudra peut-être un jour me rendre à l’évidence, Mac OS X ne pourra jamais concurrencer Windows dans le domaine de l’insécurité. J’en tiens pour preuve cette faille dont je parlais il y a deux jours et touchant le couple Safari et Dashboard.

À peine découverte, la faille est déjà comblée. Le pire de l’histoire est que le correctif n’est pas l’œuvre d’Apple, mais d’un obscur développeur, Zack Schilling, voulant sûrement se payer un coup de pub à moindre frais. D’ailleurs, développeur est un bien grand mot pour qualifier cette personne car sa solution, pompeusement appelée Widget, The World Watcher 1.0, consiste en un vulgaire script d’action à attacher au dossier des widgets, ce script entrant en action dès que Safari tente d’y installer automatiquement un widget en requérant l’autorisation de l’utilisateur. Il n’y a même pas besoin de désactiver l’ouverture automatique de fichiers téléchargés dans Safari. Minable.

mardi 10 mai 2005

Apple a mis en route ses photocopieurs

Lors de la WWDC (conférence mondiale des développeurs) de juin dernier, Apple a présenté le futur Tiger et en a profité pour déployer des affiches invitant Microsoft à préparer ses photocopieurs, comme on peut le voir sur cette image :

D’autres images peuvent être consultées ici, ou encore .

Ne présumons pas de l’avenir et des éventuels emprunts à Tiger que réalisera Microsoft pour mieux habiller son futur Longhorn, intéressons-nous plutôt au présent. Qui semble donner tort à Apple, car en fin de compte, c’est lui qui copie sans vergogne Microsoft.

Souvenez-vous, j’avançais l’idée que la meilleure manière de promouvoir le Macintosh consisterait non pas à en vanter la solidité et la sûreté, mais au contraire d’en dénoncer les failles et les lacunes, d’en claironner les faiblesses et d’avertir médias et populace à chaque octet distordu découvert dans le système.

Encore fallait-il en découvrir, des octets distordus.

C’est chose faite maintenant. L’information — et c’est tant mieux — a fait le tour du monde : le nommé Stephan, développeur de son état, a mis en ligne sur son site Stephan.com, un « concept proof » (une preuve de concept) d’une faille touchant le tout nouveau tout beau Dashboard et permettant à des sites malveillants d’installer des widgets (qu’Apple a fâcheusement francisé en gadget) à l’insu de l’utilisateur. Stephan présente sur cette page son concept, baptisé du doux nom de Zaptastic. Selon Stephan, cette faille ouvre grandes les portes du Mac aux malwares pornographiques qui pourrissent la vie des Windowsiens.

Ce qui est étonnant dans cette faille est son extrême simplicité. C’est en fait, dans le monde magnifique de Microsoft Internet Explorer, un classique du genre. Tellement classique que je ne vois pas comment les développeurs de Safari, et à leur tête David Hyatt, aient pu laisser passer pareille énormité, à moins que…

…À moins qu’elle n’ait été introduite intentionnellement : Apple qui copie Microsoft et truffe son système de trous — soigneusement choisis certes, car le but n’est quand même pas de produire une copie conforme de Windows, mais des trous quand même. L’heure de la conquête a-t-elle sonné ?

Sacré Jobs, va !

samedi 12 mars 2005

« Il est difficile d’attraper un chat noir dans une pièce sombre, surtout lorsqu’il n’y est pas » (proverbe chinois)

Est-ce un bon ou un mauvais signe ? Le site SecureMac.com, traitant depuis février 1999 des problèmes de sécurité touchant la plate-forme Macintosh, n’est plus mis à jour depuis pratiquement un an.

L’indécrottable optimiste que je suis voudrait bien y voir une preuve supplémentaire de la solidité des fondations de Mac OS X. En y déniche si peu de failles que les chances de survie d’un tel site sont forcément faibles. La preuve !

Mais il faut se rendre à l’évidence, ce ne doivent être que des considérations bassement matérielles qui ont eu raison du site. Ses webmestres ont sûrement besoin d’argent pour poursuivre leur mission, ainsi que l’atteste la rubrique, largement mise en avant dans les menus du site, consacrée à la recherche d’annonceurs. Qui n’ont jamais répondu à l’appel, ou à peine. Il y a si peu à dire sur les problèmes de sécurité du Mac…

Pour avoir une chance d’attraper le chat noir, il vaut mieux aller voir du côté de Windows.

dimanche 6 mars 2005

NaDa : 1 octet qui vaut son pesant d’or

Que vous ayez un Mac, un PC, une station Silicon Graphics Fuel™ ou un antique IBM PC/XT, que votre système soit Mac OS X, Windows, Linux ou le nouvellement « libéré » Solaris, une petite exploration du contenu du disque dur de votre ordinateur vous révélera un fouillis indescriptible de fichiers, de logiciels, d'icônes, de DLLs (ah, les fameuses DLL de monsieur Microsoft, source de tant de maux !), de documents et que sais-je encore. Mais vous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvaient servir tous ces fichiers ? Je ne parle pas de ceux qui constituent votre système d’exploitation, mais de tous ces octets qui encombrent votre répertoire Maison, home ou Mes documents.

Que contiennent-ils donc tous ces fichiers, documents, exécutables, packages, librairies ? Êtes-vous sûr de leur contenu, de leur utilité, de leur innocuité ? Tel logiciel s'exécutera-t-il encore si vous le migrez sur une nouvelle machine ? Tel document, c’est avec quel logiciel il s’ouvre déjà ? Ce document Word, pourrez-vous encore l’ouvrir avec la nouvelle version ZP 2013 pour Linux (garantie sans bugs) alors que vous l’avez créé en 1984 avec la version 3.1 pour MS-DOS ? Et votre disque dur, tiendra-t-il le coup face au déferlement intarissable de nouveaux fichiers que vous y copiez, de nouveaux logiciels que vous installez, de nouveaux documents que vous y créez ? Suffira-t-il à contenir tous vos états comptables imbuvables, toutes vos présentations PowerPoint immondes ou tous vos DivX que vous n’aurez jamais le temps de tous les visionner même si vous y consacriez tout le reste de votre vie ?

Et c’est là qu’intervient NaDa, ce nouveau concept révolutionnaire en matière d’informatique. Le saint Graal de votre vie numérique. La perfection faite octet. 1 octet.

NaDa est un fichier. Et à l’instar de tous les fichiers qui encombrent votre ordinateur, il ne sert absolument à rien ; au contraire de ceux-ci, vous en connaissez l’utilité : aucune. NaDa ne fait rien, mais le fait très bien. Il a de plus l’élégance de n’occuper qu’un octet sur votre disque dur. Et nous n'en sommes qu’à la version 0.5. La version finale 0.0, prévue pour la fin de l’année, vise bien évidemment le zéro octet, mais 1 octet, un seul, c’est déjà pas mal.

NaDa est compatible avec tous les ordinateurs, tous les systèmes d'exploitation, et de par sa conception même, il est garanti ad vitam eternam sans bug. Vous ne risquez aucune incompatibilité avec NaDa. Une fois installé sur votre ordinateur, il assurera sa fonction de manière efficace aujourd’hui, demain, dans un siècle ou dans un millénaire.

Cerise sur le gâteau : Nada est gratuit ! Alors foin de chichis, filez vite le télécharger.

lundi 28 février 2005

Apple, Linux et Microsoft : la bataille des fleurs

Jean Véronis a publié sur son blog (Technologies du langage) un assez intéressant article intitulé « Blogs : le langage des fleurs » où il nous apprend que « chaque blog a sa fleur bien à lui ». Si vous voulez découvrir la fleur symbolisant votre site, filez ventre à terre vers OrganicHTML, où niche l’application Flash qui vous dévoilera la face cachée et fleurie de votre site.

L’idée m’est alors venue de comparer, à l’aune des fleurs qu’ils génèrent, les mérites des trois mondes qui font et défont l’informatique de nos jours : Apple (www.apple.fr), Linux (www.linux.org) et Microsoft (www.microsoft.fr). Oh non ! je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée lumineuse. 21st Century Paladin, par exemple, s’est essayé à cette exercice, mais en se limitant malheureusement à Apple et Microsoft (le vainqueur étant selon ses conclusions Microsoft). Qu’à cela ne tienne, menons plutôt notre propre expérience. En voici les résultats en images, présentés dans l’ordre alphabétique.

Apple Linux Microsoft

À vous de décider de la place de chacun sur le podium de la plus belle fleur. Pour ma part, je décerne les lauriers de la beauté dans l’ordre suivant : Linux, Apple, Microsoft.

jeudi 24 février 2005

Vous tenez à votre vie ? fuyez Windows

On vous le répète à longueur de journée : Microsoft et ses produits sont dangereux. Très dangereux. Mais vous n’êtes toujours pas convaincu. Une image valant mille mots, et un film forcément plus (soit 1600 images pour un film d’une minute, au débit standard de 25 images/s), je vous conseille de regarder ce film (au format Apple QuickTime).

Alors, toujours pas convaincu ?

dimanche 13 février 2005

Mauvaise nouvelle, le Mac est (presque) parfait

Le jour, tant attendu et espéré, où les Macintosh réussiront — au moins — à égaler les PC, s’éloigne de plus en plus. Deux mauvaises nouvelles sont venus, ces derniers jours, assombrir le tableau.

Il y a premièrement cette enquête sur la fiabilité des ordinateurs, réalisée par Consumer Reports, association américaine de défense des consommateurs, dont les résultats ne pouvaient que causer un tort immense à Apple. Fort heureusement pour la firme à la pomme, l’accès à ces résultats étant payant, leurs conséquences furent assez limitées. Malheureusement, un irresponsable (à moins que ce ne soit un affreux windowsien trop content de nous jouer à sale tour) a tout dévoilé — comble de la provocation — sur les forums du site MacRumors. Imaginez un peu : sur tous les critères étudiés par l’association (fiabilité des machines de bureau ou des portables, efficacité du support, etc.), Apple arrive partout en tête. À quel esprit crédule fera-t-on avaler pareille couleuvre ? Un seul et unique constructeur en haut du podium, c’est chose impossible. Il y a du pot de vin dans l’air où je ne m’y connais pas. Pensez-vous qu’un constructeur capable d’une telle bassesse puisse mériter votre confiance ?

La seconde mauvaise nouvelle vient de cet article résumant une étude réalisée par l’IBM Security Intelligence Services. Résultat des courses : encore une gifle à Apple. Sur les 28 327 nouveaux virus apparus en 2004, Mac OS X n’a eu l’heur d’être la cible d’aucun d’entre eux. Rien. Zéro. Ce n’est pas demain la veille qu’on parlera de Mac OS X au journal télévisé de TF1. Et comme chacun le sait, ce dont ne parle pas le journal télévisé de TF1 n’existe forcément pas.

Mais l’espoir fait vivre…

samedi 5 février 2005

« craquage de pass admin »

En consultant les statistiques de visite de ce blog (fournies par Webalizer) pour le mois de janvier, j’ai constaté la présence, dans la catégorie intitulée « Top 20 sur un total de xx groupes de mots-clés », de cette étonnante requête composée du groupe de mots-clés « craquage de pass admin ». Ainsi donc, (au moins) un visiteur a soumis cette requête à un moteur de recherche et a été dirigé vers ce blog, alors qu’aucun de mes articles ne parle de craquage de mots de passe. Encore un mystère que Jean Véronis (Technologies du langage) se fera sûrement un grand plaisir de nous élucider. En attendant, ne décevons pas cet invité et parlons du craquage de pass admin.

Analysons cette requête. Premier constat, elle concerne à coup sûr un ou plusieurs systèmes d’exploitation, et non un quelconque gestionnaire de blog, de forum, SGBD, serveur FTP ou autre, car si l’objectif du visiteur était, par exemple, de craquer le mot de passe admin d’un blog dotclear, la moindre des choses aurait été qu’il mentionnât le mot « dotclear » dans sa requête, ce qui n’est pas le cas.

Second constat, parmi les systèmes d’exploitation (des plus connus) candidats au craquage, un seul utilise cette notion d’admin. Lequel ? Mac OS X, pardi ! En effet, sous Windows, il est plutôt question du fameux et funeste Administrateur, alors que sous Linux, de base, on ne connaît que le compte root.

Ainsi donc, notre visiteur voudrait craquer un mot de passe admin sous Mac OS X. Mais précisons vite qu’il n’existe pas de compte admin sous OS X, mais un groupe admin (correspondant vaguement au groupe Administrateurs de Windows) ; autrement dit, la requête porte sur le craquage du mot de passe d’un compte faisant partie du groupe admin.

N’est-ce pas là une bonne nouvelle ? Finalement, ce que l’on espérait de tout cœur est arrivé. On cherche à craquer les mots de passe sur Mac. On est les égaux des windowsiens. Hourra !

Donnons vite la recette. Cher visiteur, pour craquer un mot de passe Mac, il vous faut l’outil idoine, et le meilleur de tous est sans conteste John the Ripper et ce site explique très bien la démarche à suivre. Ah oui, juste un tout petit détail, il faut avoir déjà un compte sur la machine. Et le temps requis par John the Ripper pour craquer un mot de passe se compte en jours de calculs intensifs. C’est pas gagné d’avance. Bon courage.

samedi 15 janvier 2005

La Belle et la Bête

La vie nous réserve parfois de sacrées surprises. Et nous gratifie de certains télescopages dont elle est la seule à détenir les secrets. Elle s’ingénie aussi à donner corps et consistance à ce que nous avons toujours cru n’être que contes ou légendes.

« La Belle et la Bête » ne fut jusqu’à présent qu’une fable née de l’imagination de Jeanne Marie Leprince de Beaumont, universellement connue par tous les enfants, anciens ou nouveaux, petits ou grands, grâce au travail magnifique de Jean Cocteau ou de Disney.

Mais la Belle et la Bête existent bel et bien, êtres de chair comme vous et moi.

Je le précise d’entrée de jeu, la fable n’est pas respectée à la virgule près, ni même au mot près.

La Belle s’appelle Sam Palmisano (eh oui, c’est un homme, désolé) et ce n’est pas son père qu’il veut sauver, mais plutôt la boîte où il travaille — qu’il dirige, en fait —, de la mort que lui promet la Bête.

Sam-la-Belle n’est pas cette cruche du conte qui va bêtement se jeter entre les griffes du monstre. Plus futé, Sam préfère unir ses forces à celles des pires ennemis de la Bête, ceux-là même qui ont juré sa mort (de la Bête) et fourbissent à longueur de journée leurs armes meurtrières faites à base de kilomètres et de kilomètres de lignes de code, qu’il façonnent en une multitude d’outils dévastateurs ; ces armes s’appellent Linux, Apache, PHP, etc.

Au fait, la « boîte » dont il est question ci-dessus, celle que dirige Sam, c’est… IBM.

Dans la vraie vie, la Bête n’est pas ce monstre reclus dans son château. Au contraire, elle se présente sous un aspect des plus attrayants. La Bête est courue par les médias. Elle donne des interviews. Pour ne rien gâter, la Bête est l’homme plus riche au monde. Il se trouve également et incidemment que la Bête n’aime pas les logiciels libres. La Bête hait, comme le rappelle Libération, ces « communistes d’un genre nouveau, cachés sous différents masques ». (Vous pouvez lire l’interview complète sur News.com.) La Bête s’appelle Bill Gates.

Quand la Bête s’emporte contre ces énergumènes qui osent s’élever contre les brevets logiciels, la Belle, elle, répond en garantissant au développeurs de logiciels libres un accès libre et gratuit à 500 de ses brevets.

Quand la réalité dépasse la fiction. IBM, l’archétype de la multinationale, le mastodonte de l’informatique, est devenue « communiste ». Où va le monde ?