mardi 13 septembre 2005

Et un Andy Warhol, un !

Poursuivant encore et toujours mes pérégrinations graphiques, j’ai suivi les conseils d’un article paru dans SVM n° 240 de septembre 2005 (« Colorisez un portrait à la manière d'Andy Warhol », p. 140) : andywarholiser un portrait. Comme pour les précédentes créations, notre délicieux modèle nous prêtera son joli minois.

J’ai utilisé pour ce faire The Gimp. Honnêtement, j’ai tellement galéré, tellement essayé d’options et de filtres, que je sais plus comment j’ai enfin pu arriver à ce résultat. Mais j’en suis content.

vendredi 17 juin 2005

Le Finder succombera-t-il aux attaques de Spotlight ?

L’arrivée de Spotlight a fait et fait encore couler beaucoup d’encre (virtuelle). Le nombre impressionnant d’articles écrits à son sujet, dithyrambiques pour la grosse majorité, montre le grand intérêt de cette technologie ; elle représente, à n’en point douter, une réelle avancée, pour ne pas dire révolution, du point de vue de l’« expérience utilisateur ».

Beaucoup de personnes, dorénavant, ne jurent plus que par Spotlight, au point de délaisser complètement, pour certains, la voie classique du Finder et ses longues, trop longues promenades au fil des dossiers. Hop ! un coup de Commande-Espace, quelques caractères rapidement saisis, un dernier clic, et voilà votre document, jusqu’à présent enterré au dixième niveau d’une hiérarchie de dossiers, prestement ouvert prêt à recevoir votre prose. Plus simple tu meurs.

Du coup, ne voilà-t-il pas que certains nous prédisent la mort, à plus ou moins brève échéance, du Finder. L’article intitulé Tiger Tweaks Could Kill Folders, par exemple, sur Wired.

Devons-nous prendre ces affirmations pour argent comptant ? Spotlight réussira-t-il vraiment à bouter le Finder hors des puces électroniques de nos Macs ? Analysons les conséquences de cette prédiction.

Je me permets tout d’abord de vous rappeler ce passage d’un billet intitulé Dialogues d’ouverture et d’enregistrement de fichiers et expérience utilisateur :

Les interfaces graphiques (et en particulier notre chère Aqua) visent toutes, à coups de métaphores, à imiter autant que faire se peut la surface de nos bureaux physiques, le but ultime étant (je le conçois ainsi) de précisément nous faire oublier que nous avons affaire à une interface graphique ; celle-ci doit nous faire croire que nous ne sommes nullement occupés à commander un ordinateur mais à manipuler des outils sur un bureau. C’est ce qu’on appelle pompeusement l’expérience utilisateur.

Dans un bureau, un vrai, qu’y trouve-t-on ? Des documents et encore des documents, des dossiers, des outils, des armoires et des classeurs, et encore et encore. Le problème du classement et de l’accès aux documents s’est toujours posé à nous, tant dans le monde réel des bureaux que dans le monde virtuel des ordinateurs.

En tant qu’utilisateur de votre bureau — le vrai, celui en dur —, la tâche d’assurer ordre et discipline parmi vos documents vous incombe. Si vous êtes un maniaque du rangement et du classement, vous êtes sauf et continuez sur cette voie. Si vous vous en désintéressez, vous vous trouverez vite noyé sous des amoncellements de documents — et plus grand est votre bureau, plus imposants sont les amoncellements — ; trois solutions se présentent à vous dans ce cas : 1) laisser les choses en l’état et vous résigner à perdre des heures à chercher le moindre malheureux bout de papier ; 2) retrousser vos manches et vous lancer vaillamment dans une grande opération de ménage, en sachant pertinemment qu’à plus ou brève échéance vous aurez à répéter cette même opération, sans fin ; 3) et finalement, embaucher un(e) secrétaire à qui confier le travail ingrat de rangement et de classement ; vous avez besoin d’un document particulier ? faites appel à votre secrétaire et voilà déjà ce précieux papier posé sur votre bureau.

Spotlight n’est ni plus ni moins que ce (cette) précieux (précieuse) secrétaire. Mais, de la même façon qu’employer un(e) secrétaire ne vous empêchera jamais d’aller à quelque occasion chercher vous-même tel dossier rangé dans telle armoire — ne parlons même pas des documents déjà placés à portée de main sur votre bureau —, Spotlight ne vous empêchera jamais de naviguer via le Finder dans la hiérarchie de votre disque pour y piocher un fichier dont vous avez besoin.

Supposons maintenant qu’Apple décide en fin de compte de bouter dehors le Finder. Par quoi le remplacerait-il ? Quelle image de quelle métaphore affichera l’écran ? À l’ouverture de session, quel visage nous présenterait notre Mac ? Actuellement, le Finder nous présente un Bureau, des disques, un menu, etc. Devrons-nous nous contenter du champ de recherche de Spotlight, à la manière de Google ? Sauf que Google propose aussi un service d’Annuaire pour une recherche par catégories et sous-catégories. L’équivalent du Finder pour le web, quoi.

Les fonctionnalités du Finder sont trop nombreuses et trop importantes pour pouvoir être supprimé d’un coup de baguette magique. Copier des fichiers, sauvegarder le contenu d’un support vers un autre, etc., sont des actions actuellement hors de portée de Spotlight. Il n’existe pas dans Spotlight de notion d’« endroit ». Il n’est qu’un outil de recherche et s’il devait offrir ne serait-ce qu’un semblant de moyen de navigation, ce ne sera que sous la forme utilisée par le Finder. Autrement dit, le Finder, même sous une autre forme, sous un autre visage, sera toujours là.

mercredi 8 juin 2005

Les parasites du net

La francisation des termes techniques de l’informatique reste un exercice difficile, très difficile. Tout le monde garde en mémoire la dernière fournée de termes francisés par la « tristement célèbre » Commission générale de terminologie et de néologie. Bon.

Un exemple frappant de francisation malheureuse est celui des fenêtres « popup ». Plaie des temps modernes connectés, ces fenêtres malvenues envahissent de plus en plus le web, s’installent sans gêne sur nos écrans et transforment nos paisibles séances de surf en dangereuses expéditions dans les bas-fonds de la pornographie. Pour nous mettre à l’abri de ce répugnant ennemi, chaque navigateur propose maintenant, grâce à une fonction spécifique, le moyen de les contrer. Pour baptiser cette fonction, chacun y va malheureusement de ses propres termes récoltés sûrement au petit bonheur la chance. En voici un petit panorama (qui ne prétend donc pas à l’exhaustivité) :

  • Internet Explorer 6.0.2900.2180.xpsp_sp2_gdr.050301_1519 (beau nom à rallonge pour baptiser la version d'IE livrée avec XP SP2) propose un menu Bloqueur (*) de fenêtre publicitaire intempestive (où l’on découvre par la suite la belle inconsistance de Microsoft dans le choix des libellés de ses menus, en adoptant sans crier gare le pluriel dans le sous-menu correspondant : Désactiver le bloqueur de fenêtres publicitaires intempestives, Paramètres du bloqueur de fenêtres publicitaires intempestives...) ;

  • Apple innove dans Safari en invoquant les fenêtres surgissantes, faisant surgir de la sorte un bel adjectif de nulle part ;

  • Firefox ne se mouille pas trop en s’en tenant au mot anglais original, Bloquer les fenêtres popup ;

  • Google, dans sa barre d’outils, s’autorise quelques libertés et propose de Bloquer les annonces pop-up.

N’est-il pas possible de trouver meilleur terme pour remplacer le mot « popup » ? Bien sûr que si. Voici ce mot et ses définitions telles que données par le TLFi (Trésor de la langue française informatisé) :

Parasite, subst. masc.
  • P. ext. Personne qui vit, prospère aux dépens d’une autre personne ou d’un groupe de personnes.
  • Qui coûte plus qu’il ne rapporte, qui exploite, tire profit sans rien rapporter, qui se pratique au détriment de la société.
  • Biol. animale et végét. Organisme animal ou végétal qui, pendant une partie ou la totalité de son existence, se nourrit de substances produites par un autre être vivant sur lequel ou dans les tissus duquel il vit, lui causant un dommage.
  • Méd. [En parlant des tumeurs qui se développent chez un être vivant].
  • Télécomm. Signaux imprévisibles se superposant à un message et le perturbant.
Parasite, adj.
  • Gênant, perturbateur ou nuisible.
  • Qui gêne la lecture, la compréhension.

Fenêtre parasite. Cela sonne très bien. Toutes les acceptions du mot parasite renvoient la même nuance sémantique décrivant avec justesse le rôle des fenêtres popup-surgissantes-intempestives. Pour moi c’est définitivement adopté. Faire accepter le nouveau terme au grand nombre ne sera pas une mince affaire. Dieu Google ne recense que 85 occurrences de « fenêtre(s) parasite(s) », dont une bonne part n’a rien à voir avec les fenêtres popup.


(*) Les valeureux étudiants belges acharnés à l'étude des fenêtres publicitaires intempestives tiennent à adresser ici leurs vifs remerciements à Microsoft qui, par son choix judicieux du terme bloqueur (en lieu et place des éculés bûcheur ou bosseur), a contribué de façon inestimable à leur renommée.

dimanche 5 juin 2005

Des états mésomorphes

Un petit tour sur le Trésor de la langue française nous permet d’obtenir la définition suivante :

État mésomorphe : état de la matière intermédiaire entre l’état amorphe et l’état cristallin.

Ceci dit, je vous rassure tout de suite cher lecteur, nous ne nous affligerons pas un cours de chimie structurale. Nous nous contenterons uniquement d’en illustrer les effets grâce à une petite animation de notre cru.

Munissons-nous d’abord de l’outil indispensable : MorphX. Adjoignons-lui deux images qui figureront l’état de départ et l’état d’arrivée, que voici :

  

et ouvrons-les dans MorphX :

MorphX, on l’aura compris, est un logiciel de morphing. Il affiche dans le bas de sa fenêtre unique un aperçu de la séquence d’images mésomorphes menant de l’image de départ à celle d’arrivée. Le nombre d’images constituant la séquence est paramétrable.

L’étape cruciale de création du morphing est celle de la définition des points remarquables. Vous devez désigner sur l’une des images certaines contours ou certaines formes clés et l’équivalent sur l’autre image. Pour ce faire, vous dessinerez des lignes brisées autour d’un contour ou d’une forme précise, et l’outil reprenant cette même ligne sur l’image opposée, vous l’ajusterez comme nécessaire par déplacement des points. On peut voir sur la capture d’écran ci-dessus un exemple de forme clé avec l’oreille droite de nos deux modèles.

L'étape finale consiste à exporter la séquence sous forme de film QuickTime. Ce que j’ai certainement fait avec notre exemple. Cependant, j’ai également transformé ce film en document GIF animé :

Film QuickTime GIF animé

Savourons maintenant la splendeur des états mésomorphes. Sans oublier les états extrêmes (ou stables), autrement plus savoureux et surtout cristallins.

mardi 24 mai 2005

Un Paparazzi pour mettre le web en image

SVM 238, juin 2005Prenez une page web quelconque, celle de cet article par exemple. La page étant trop haute, elle ne s’affiche pas entièrement dans la fenêtre de votre navigateur (qui, heureusement, met à votre disposition cette perle d’ascenseur vertical). Supposons maintenant que vous vouliez faire une copie d’écran de tout le contenu de cette même page web. Comment vous y prendriez-vous ?

Comme vous pouvez facilement vous en rendre compte, la transformation du document en PDF par l’intermédiaire du dialogue d’impression (boutons « Aperçu » ou « Enregistrer comme PDF… »), comme le permet OS X, n’est point la solution : le résultat est déplorable.

Jusqu’à présent, votre seul salut résidait dans la réalisation de copies d’écrans de la page web par morceaux, et il ne vous restait plus qu’à rassembler péniblement ces morceaux à l’aide votre logiciel de traitement graphique favori. Dorénavant, vous pouvez vous reposer sur Paparazzi!.

L’interface de Paparazzi! est d’une grande simplicité. Vous indiquez l’adresse de la page dont vous souhaitez récupérer une copie d’écran, vous indiquez les dimensions (minimales) de l’image finale, et Paparazzi! s’occupe de « dessiner » la page, en recourant à WebCore (ce qui vous garantit un rendu exactement conforme à celui de Safari). Un dernier clic sur le bouton idoine vous permet d’enregistrer le résultat final sous forme d’image PNG, comme le montre l’exemple suivant (cliquer sur l’image pour l’agrandir) :

dimanche 15 mai 2005

Mosaïques

Poursuivons nos pérégrinations dans les contrées bigarrées des effets graphiques. Après avoir testé That's not a picture dans un précédent article (De l'image au tableau), le script-Fu Predator de The Gimp dans un autre article (The Gimp et les prédateurs) et enfin le filtre Courbes de niveaux de Photoshop dans un dernier article (Courbes de niveaux de Photoshop), c’est au tour de MacOSaiX de nous dévoiler ses atours.

L’utilité de cet outil ? reproduire une quelconque image (l’image de base) sous la forme d’une mosaïque construite avec un ensemble d’images fournies au logiciel ; ces images peuvent indifféremment provenir de votre disque dur, d'une recherche sur Google Images ou de dessins de caractères multicolores (glyphes) générés aléatoirement et à la volée par l’outil.

Mettons à l’épreuve MacOSaiX et soumettons-lui l’image du ravissant œil qui nous avait servi auparavant. En voici le résultat :

   

À cette taille-là, l’effet n’est pas très saisissant, je le concède. En cliquant sur la mosaïque, vous ouvrirez l’image en grand. Mettez-vous à quelques mètres de distance de votre écran et contemplez. L’image, pas l’œil ! Les images formant la mosaïque proviennent toutes d’une recherche sur Google Images avec les quatre mots clés « oeil », « eye », « ojo » et « occhio » (soit œil en français, en anglais, en espagnol et en italien).

L’utilisation de ce logiciel est d’une simplicité enfantine. Choisissez une image de base, sélectionnez vos sources, définissez la taille de la mosaïque, fixez une ou deux options, et il ne vous restera plus qu’à patienter le temps que l’image se construise.

Grâce à ce logiciel, j’ai réalisé une belle mosaïque de 40 × 40 et ainsi enfreint 1 600 droits d’auteurs en la publiant…

mercredi 11 mai 2005

CherryOS n’existe plus

En vertu de la promesse faite par Maui X-Stream, le code source de CherryOS, l’émulateur de processeur PowerPC pour Windows, devait être publié sous licence libre au début de ce mois. La date est dépassée et à l’impatience a succédé l’inquiètude. Inquiètude justifiée, car voici ce que l’on peut voir maintenant sur le site dédié à CherryOS :

CherryOS n’existe plus. Adieu code source promis, mais surtout adieu vilains copieurs et vilains profiteurs.

vendredi 8 avril 2005

La cerise sur le gâteau du gnou

Rappelez-vous. Le 9 mars dernier, je vous indiquais, dans cet article, que Maui X-Stream s’était enfin décidé à sortir son Arlésienne CherryOS, émulateur de machine PowerPC permettant d’exécuter, entre autres systèmes, Mac OS X sous Windows.

Je terminais mon article en évoquant les accusations de plagiat du code de PearPC, autre émulateur de code PowerPC, développé lui sous les termes de la licence libre GNU. Entre-temps, les preuves n’ont cessé de s’accumuler contre CherryOS (dont une synthèse assez complète peut être lue sur DrunkenBlog).

Malgré les preuves accumulées et malgré les nombreux contacts pris par les développeurs de PearPC avec des officiels de Maui X-Stream (9 mars 2005, 15 mars 2005, 22 mars 2005), la société à l’« origine » de CherryOS s’entêtait à nier l’évidence, prétendant que CherryOS avait été entièrement écrit en interne par un seul développeur (quelle perle, ce mec !), puis par une équipe de développeurs, avant de changer de discours et d’« avouer » qu’une partie de Cherry était en fait l’œuvre d'une équipe d’informaticiens pakistanais et qu’il n’était pas impossible que ceux-ci aient emprunté du code PearPC… De guerre lasse, l’équipe de PearPC se résigna, en date du 22 mars 2005, à lancer un appel de collecte de fonds pour couvrir les frais d’assignation en justice de Maui X-Stream.

Et là, miracle ! Si vous dirigez votre navigateur vers le site de Maui X-Stream, vous aurez beau chercher, vous n’y trouverez aucune trace de CherryOS. Disparu, volatilisé. Encore mieux, lancez votre butineur préféré à l’assaut du site dédié par Maui X-Stream à CherryOS, www.cherryos.com, et vous y découvrirez, cher lecteur, deux jolis logos trônant sur la page d’accueil : celui de CherryOS et, plus inattendu, la belle image du gnou, symbole du projet GNU. Même le nom du site à changé : Cherry Open Source Project. Il n’y a plus qu’à patienter jusqu’au 1er mai 2005, date promise pour la publication des sources du projet. Quelle belle cerise sur le gâteau !

dimanche 13 mars 2005

Égaliseur d’iTunes : le réglage « idéal »

Pour les inconditionnels d’iTunes : un contributeur du site Macosxhints a proposé, dans un article datant de septembre dernier et intitulé A 'perfect' iTunes equalizer setting, un préréglage de l’égaliseur d’iTunes permettant d’obtenir, selon lui, un son « parfait ». Certes, la perfection n’existe pas, mais il faut l’avouer, on n’en est pas loin.

Pour les lecteurs fâchés avec l’anglais et désireux de transcender leur iTunes, permettez-moi de vous exposer ici les détails de la manipulation. Lancez iTunes (si ce n’est pas déjà fait) et ouvrez la fenêtre de l’égaliseur (au choix en cliquant sur l’icône de l’égaliseur située en bas à droite de la fenêtre d’iTunes, en sélectionnant l’article Égaliseur du menu Fenêtre ou en invoquant le raccourci clavier Commande–2).

Réglez maintenant dans l’ordre les curseurs de l’égaliseur aux valeurs suivantes :

+3, +6, +9, +7, +6, +5, +7, +9, +11, +8

Enregistrez enfin le préréglage en choisissant dans le menu local de l’égaliseur l’article Définir comme préréglage… Donnez-lui un nom (pourquoi pas idéal, comme moi ?). Écoutez maintenant vos musiques et comparez. Bluffant, n’est-ce pas ?

mercredi 9 mars 2005

La pomme est dans la cerise

On n’y croyait plus, à force de jouer à l'Arlésienne. Le vaporware le plus célèbre de ces derniers six mois (*), j’ai nommé CherryOS, longtemps promis et constamment repoussé par son éditeur Maui X-Stream, est finalement disponible. On peut même (enfin !) le télécharger en version de démonstration ; la seule condition : fournir (entre autres) une adresse e-mail valide. Vous pourrez vous éviter d'éventuels spams en passant par le site BetaNews qui propose les 6,6 Mo de CherryOS en téléchargement sans exiger de vous de sacrifier votre adresse e-mail.

Il reste maintenant à tester le produit. J'espère pouvoir le faire demain, même si cela contrevient aux conditions de la licence de Mac OS X. Mais bon, l’utilisation de CherryOS en version démo étant limitée à 14 jours, mon forfait sera nécessairement de courte durée. Conscient de causer néanmoins par cette action un tort énorme à Apple, je m'engage ici, publiquement, en guise de punition, de ne jamais acheter de PC, uniquement des Macs ;-)

Une question reste, au demeurant, en suspens : CherryOS résistera-t-il aux accusations de plagiat du code de PearPC, l’émulateur de processeur PowerPC développée en Open Source ? Le temps nous le dira.


(*) Je ne tiens pas compte de Longhorn, largement hors concours.

dimanche 6 mars 2005

De l’image au tableau

That’s Not a Picture (testé ici en version 2.2, pour Mac OS X 10.1.5 et supérieur) ne constitue pas vraiment ce que l’on peut appeler le logiciel du siècle. Son utilité est même des plus limitées. Voire nulle. Mais comme le disait si bien Jérôme Bonaldi, s’il totalement inutile, il est donc rigoureusement indispensable.

À quoi peut-il donc servir ?

 

Observons les deux images ci-dessus. Elles semblent être parfaitement identiques. Oui, c’est bien le cas, sauf que techniquement parlant, seule la première des deux, celle de gauche, est une vraie image. La deuxième, celle de droite, n’est qu’un artefact d’image. En fait, ce que vous voyez là n’est qu’un vulgaire tableau HTML (de la taille de l’image) dont toutes les cellules font 1 pixel en largeur et en hauteur ; l’astuce pour reproduire l’image est d’affecter la couleur de chacun des pixels de l’image d’origine au fond de la cellule correspondante du tableau. Et le tour est joué. À titre d'exemple, voici comment a été codée la première cellule du tableau :

<TD WIDTH=1 HEIGHT=1 BGCOLOR=#121728>

Telle est donc la tâche de That's Not a Picture. Vous lui soumettez une image et il se fait un plaisir de générer le tableau-image correspondant avec une aisance confondante. Mais attention, ne vous lancez pas dans la transformation de toute votre bibliothèque d’images dans iPhoto pour la mettre en ligne. Si That's Not a Picture s’acquitte très bien de sa tâche et vous mâche le travail en un clin d’œil, les fichiers HTML résultants sont des monstres de taille, nécessitant un temps de téléchargement prohibitif et un temps de rendu par le navigateur encore plus démesuré. Restreignez-vous à des images de petite taille, 100 pixels au grand maximum. Sinon, amusez-vous autrement et goûtez plutôt au joies de l’art ASCII. Vous avez ci-dessus le même (très bel) œil reproduit en ASCII.

mercredi 2 mars 2005

Mail.app : plugins et outils

Pour les macounets anglophones adeptes de Mail, un petit détour (attention, roulez prudemment, les routes sont glissantes) par le site sobrement intitulé Apple Mail plug-ins and tools devra vous ravir. Y sont recensés pléthore (enfin, presque…) de plugins et d’outils pour Mail et vous y trouverez sûrement votre bonheur.

dimanche 23 janvier 2005

Dialogues d’ouverture et d’enregistrement de fichiers et expérience utilisateur

Les interfaces graphiques (et en particulier notre chère Aqua) visent toutes, à coups de métaphores, à imiter autant que faire se peut la surface de nos bureaux physiques, le but ultime étant (je le conçois ainsi) de précisément nous faire oublier que nous avons affaire à une interface graphique ; celle-ci doit nous faire croire que nous ne sommes nullement occupés à commander un ordinateur mais à manipuler des outils sur un bureau. C’est ce qu’on appelle pompeusement l’expérience utilisateur.

Tout le monde s’accorde à dire que l’interface du Macintosh offre l’une des meilleures — sinon la meilleure — des expériences utilisateur. Beaucoup ont essayé de la singer, mais heureusement aucun n’y est encore parvenu. Il est vrai qu’Apple a placé la barre assez haut et, ne s’endormant pas sur ses lauriers, s’efforce de l’améliorer de plus en plus, au fil des nouvelles versions que l’on attend tous la langue pendante. Je ne peux que tirer chapeau bas à ces géniales trouvailles que sont par exemple le bandeau Emplacements des fenêtres du Finder ou Exposé. Je ne parle même pas des nouveautés de Tiger (le magazine Vous et votre Mac, dans son numéro 2, y consacre d’ailleurs tout un dossier).

L’interface de nos Mac n’a donc cessé d’évoluer depuis sa première incarnation. Entre la première version apparue, System 1.0, jusqu’au très attendu Tiger, il n’y a presque plus grand chose de commun ; parmi les révolutions radicales ou les améliorations cosmétiques, nous citerons pêle-mêle : le MultiFinder, l’interface platine, les nouveaux Navigation Services, le Dock, etc.

Mais, hélas !, si mille choses ont changé, évolué, se sont affinées et améliorées, il en reste une qui, à mon sens, représente une aberration en matière d'expérience utilisateur. J’ai nommé les dialogues d’ouverture et d’enregistrement de documents. C’est à celà que je faisais référence plus haut en mettant en exergue le mot « presque ». Je m’explique.

Voyez d’abord comment Apple a patiemment et minutieusement construit sa suite iLife. iPhoto est dédié à la gestion de vos photos, iTunes à celle de musique, iMovie vous sert pour le montage de vos films et iDVD vous permet de graver vos propres DVD. Chaque produit forme un brique spécialisée dans un tout. Vous avez besoin d’ajouter une musique à un montage iMovie ? iTunes vous ouvre l’accès de sa bibliothèque. Il n’y a pas eu besoin d’ajouter dans iMovie un gestionnaire de musique. Chaque application est spécialisée dans son domaine.

Revenons à notre propos. Pourquoi donc les applications doivent-elles embarquer des dialogues d’ouverture et d’enregistrement de fichiers (ceux-qui apparaissent quand vous faites Fichier > Ouvrir ou Fichier > Enregistrer sous), alors qu’il existe déjà une application spécialement dédiée à la gestion des fichiers, le Finder en l’occurence ? Pourquoi les applications ne s’appuient-elles pas, pour manipuler les fichiers, sur le Finder, dont c’est la raison d’être et la mission principale ? Pour une personne novice, l’expérience utilisateur de la gestion de fichiers se base d’abord sur l’utilisation du Finder. Cette personne va se forger un environnement configuré selon ses besoins (présentation en icônes, en lignes ou en colonnes, tris, familles, etc.). Pourquoi devra-t-elle changer ses habitudes durement acquises et remplacer un confortable espace de navigation occupant tout l’écran par une minuscule fenêtre n’offrant pas toutes les possibilités du Finder en matière d’interaction et de configuration ?…

Imaginons un nouveau Mac OS X dans lequel l'invocation dans une quelconque application de la commande [Ouvrir] vous basculera automatiquement dans le Finder, lequel vous présentera une de ses si belles fenêtres, configurée comme vous en avez l’habitude. Les icônes qui n’intéressent pas votre application seront automatiquement désactivées — grisées, comme on disait dans le temps ; une palette de commande flottante vous permettra de sélectionner les types de fichiers que vous désirez ouvrir. Vous naviguerez dans les répertoires ou le Bureau comme vous avez toujours eu l’habitude de faire. Un double clic et hop ! vous avez ouvert votre document.

Imaginons également que l’invocation de la commande [Enregistrer sous] provoque la réduction, dans un bel effet Génie, de la taille de la fenêtre du document sur lequel vous travaillez, se transformant ainsi en une icône qui ira sagement se coller au pointeur de votre souris, alors que toutes les autres fenêtres ouvertes des autres applications disparaissent toutes dans un beau ballet sur les côtés de l’écran, comme le fait déjà si bien Exposé : le Finder est à votre disposition. Vous naviguerez à l’endroit où vous souhaitez enregistrer votre document, vous y déposerez son icône, vous baptiserez le fichier — comme vous l’avez toujours fait sous le Finder—, sans oublier la palette flottante qui apparaîtra pour vous offrir l’accès aux options d’enregistrement que vous désirez modifier. Et une fois fini, vous retournez fissa à votre application, le système prenant son aspect originel.

Je le concède, implémenter une telle fonctionnalité ne sera pas chose aisée. Mais je fais confiance à Apple pour trouver le meilleur moyen d’y parvenir. Chiche Apple.