J’ai beau tourner la question dans tous les sens, je n’arrive pas à lui trouver de réponse : pourquoi les gens ont-ils si peur des brevets logiciels ? pourquoi les combattent-ils ? pourquoi les dénigrent-ils ?

Vous trouverez ici, ou ailleurs, des gens bien intentionnés qui tenteront de vous convaincre avec force arguments de la dangerosité des brevets. On trouve même un appel lancé par Linus Torvalds (Linux), Michael Widenius (MySQL) et Rasmus Lerdorf (PHP) aux états membres du Conseil de l’Union Européenne les invitant à s’opposer à la ratification de la proposition de « Directive sur la brevetabilité des inventions mises en œuvre par ordinateur ».

Que de bruit pour rien.

Plus qu’inéluctables, les brevets logiciels arrivent à mon sens trop tard.

Non, ne vous fiez pas aux exemples de brevets absurdes qui font les choux gras de certains sites web. Je vous fais une fleur, en voici un assez éloquent : il concerne la comparaison de deux pointeurs en mémoire. Le b-a-ba de tout programmeur qui se respecte. Ce n’est pas parce que les poissons ne peuvent pas respirer hors de l’eau qu’il ne faut pas les pêcher ! (je sais, cette maxime de mon invention n'a rien à voir, mais elle me plaît et je tenais à la placer).

Je disais donc que les brevets logiciels arrivent trop tard et voici pourquoi : imaginez qu’au bon vieux temps du début des années 1980, Apple ait eu le loisir de breveter Mac OS… Microsoft n’aurait rien pu copier, Windows n’existerait pas, tout le monde utiliserait des Macintosh et surtout, on n’aurait pas iPapy nous répétant à longueur de keynotes « just one more thing… ». Nos nuits seraient si douces.