Je dois faire ici mon mea culpa. Je raillai dans cet article les promesses non tenues de SCO, et parlai des menaces proférées à l’encontre de l’énigmatique Pamela Jones, du site Groklaw à propos de sa véritable identité et l’enquête diligentée pour la démasquer. Je terminai mes propos par cette sentence méprisante : Il y a comme un air de déjà entendu. Mais SCO a tenu parole.

Certes, les révélations sur Pamela Jones de proviennent pas — officiellement — de SCO. Mais c’est tout comme : c’est Maureen O’Gara, une prétendue journaliste du magazine en ligne Linux Business News (LBN) (une des nombreuses publications de Sys-con Media), qui s’est chargée de la sale besogne. Connue de longue date pour ses positions ouvertement pro-SCO et radicalement anti-IBM, détractrice infatigable du mouvement du logiciel libre, elle a commis cet immonde article dévoilant la vie de Pamela Jones et vilement intitulé : Pamela Jones, de Groklaw, en fuite (bien que l’article ait été depuis supprimé du site, vous pouvez toujours en découvrir l’introduction sur la page principale du site telle que préservée par le cache Google.). On y apprend ainsi que… Non, non, à quoi bon répéter les obscénités débitées dans cet article, quand il touche à la vie privée d’une personne, chose qui ne nous concerne en rien ?

Le procédé est vil et n’est que la mise en œuvre de ce proverbe qui conseille, en gros, de s'attaquer au messager lorsqu’on ne peut attaquer le message.

Les conséquences de l’article ont été nombreuses. Suite à un premier article commentant les ignominies de O’Gara, PJ a réaffirmé sa volonté de continuer son Combat. Et O’Gara qui prétendait qu’elle était en fuite… À l’occasion de cet article, Groklaw a tellement reçu de visites et tellement enregistré de commentaires d’encouragement et de sympathie (à tel point de battre un record), que le serveur à rompu sous la charge. Et, last but not least, comme l’annonce fièrement cet article d’un de ces éditeurs, les publications de Sys-con Media sont dorénavant une zone libérée de Maureen O’Gara. Virée sans aucune autre forme de procès. Telle est prise celle qui croyait prendre.